ដោយ៖ Pierre Gillette
Pour les jeunes cambodgiens du XXIème siècle, le droit de vote des femmes et leur éligibilité sont une évidence incontestable à tel point qu’il peut sembler que cela a toujours dans l’ordre naturel des choses.
Cependant, la journée internationale des femmes du 8 mars est là pour rappeler que les droits civiques des femmes restent, à l’échelle de l’histoire humaine, une nouveauté.
Dans nombre de pays, ces droits ne leur ont été acquis qu’au XXème siècle, que ce soit à la suite de mouvements de revendication conduits par des femmes – les « suffragettes » - ou parce que des nouvelles réalités sociales ou politiques les ont imposés.
Au Cambodge, ainsi que le Roi-Père le rappelait dans un document manuscrit daté du 5 août 2006 et intitulé « Les droits des femmes khmères et moi », ces droits civiques élémentaires ne leur ont été reconnus qu’à partir de 1955.
« Avant la naissance du SRN - Sangkum Reastr Niyum – et même selon la Constitution ‘super démocratique’ de 1947, nos concitoyennes n’étaient ni électrices ni éligibles (comme députées à l’Assemblée nationale), écrivait le roi-père.
C’est après la victoire du SRN, dont il était le Fondateur et le Président, en 1955 que la Constitution fut « améliorée, à maints égards, dans un sens plus démocratique », notait-il, en permettant que les femmes deviennent « électrices et éligibles et, à tous égards (droits politiques et autres), les égales -‘égaux’ des hommes ».
Concluant ce document, le Roi-Père déplorait que lors des célébrations de la Journée de la femme dans les années 90 et 2000, « on ne parle jamais de « 1955 » », gommant ainsi ce qui était, à ses yeux, un part importante de son œuvre politique.