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Quel rebond pour l’industrie touristique nationale ?
27, Apr 2020 , 1:29 pm        
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Phnom Penh : En trois mois, le Covid-19 a flanqué par terre l’industrie touristique mondiale et nationale. Sites désertés, frontières fermées, avions cloués au sol, paquebots de croisières indésirables, hôtels, restaurants et sites de distraction en chômage technique, l’épidémie, comme un tsumami, a tout emporté.


 
Au Cambodge, selon les chiffres officiels du ministère du Tourisme, près de 2700 entreprises – hôtels, guesthouse, agences de voyage -  avaient à la mi-avril mis la clef sous la porte en attendant des jours meilleurs.
 
Mais quand reviendront-ils, ces jours meilleurs ?
 
Nombre d’experts s’accordent à dire que l’épidémie passée, le tourisme de masse tel qu’on l’a connu jusqu’à aujourd’hui, finira par reprendra sa place. 
On voudra toujours voir, disent-ils, de ses propres yeux les sites prestigieux et y faire le selfie qui montrera que, nous aussi, on y est allé.
 
On aura toujours besoin de s’évader de son quotidien pour se constituer, en quelques jours, une réserve de souvenirs exotiques.
Tant mieux pour le Cambodge, dont le tourisme constitue l’une des ressources phares.
Mais de nombreuses incertitudes demeurent.
 
Première grosse inconnue, celle de la durée de la convalescence post-Covid-19. 
 
Une crise économique d’une ampleur exceptionnelle est annoncée dont le tourisme va forcément pâtir puisque seront affectés les pays développés, principaux pourvoyeurs de voyageurs. Rebond en V ? Rebond en U ? La question est devant nous.
Autre inconnue, l’impact de cette pandémie sur le comportement des voyageurs. 
 
Combien de temps faudra-t-il pour que s’effacent les mauvais souvenirs de paquebots de croisière empêchés d’accoster, de touristes bloqués à des milliers de kilomètres de chez eux. 
 
De nombreux touristes européens et américains sont des retraités qui préfèreront peut-être visiter des pays proches de chez eux plutôt que des contrées lointaines. 
Certes le Cambodge bénéficiait pour l’essentiel de visiteurs asiatiques mais ceux-là aussi peuvent aussi opter pour le principe de précaution et privilégier le tourisme national.
 
Bref, on doit s’attendre à une longue période de vaches maigres pour l’industrie nationale touristique.
Avant le Covid-19, les autorités du secteur s’inquiétaient déjà d’une érosion de nombre de visiteurs et appelaient les acteurs de la filière à diversifier leur offre et améliorer la qualité de leurs prestations.
 
Désormais, outre un plan de sauvetage afin maintenir à flots le maximum d’infrastructures et d’emploi, il faut sans doute repenser l’offre. 
Le tourisme de masse avec ses visiteurs agglutinés en troupeau dans des espaces réduits soulevait des inquiétudes sur son impact négatif pour les temples séculaires. 
Il en soulève d’autres relatives maintenant à la sécurité sanitaire des visiteurs.
 
Beaucoup moins de touristes mais beaucoup mieux accueillis constitue sans doute une des clés pour faire rebondir cette industrie dès que la crise du Covid-19 sera passée.
 
Faute de sursaut, il se pourrait que la visite virtuelle des temples prenne un jour le dessus.
Car le Covid-19 a non seulement vidé les sites touristiques de leurs visiteurs mais il a en plus montré qu’on peut visiter les musées du monde entier en étant confiné. 
 

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